jeudi 23 décembre 2010

Qui n'a pas entendu parler de Fazil Say et de sa marche turque jubilatoire ?


Fazil Say : marche turque variations (mozart)

La bio de ce pianiste turc qui enregistre chez naïve

Au plus près de la grâce de Jean Sébastien Bach par les Variations Goldberg de Glenn Gould

Une musique qui pourrait s'écouter la vie entière, du matin jusqu'au soir, au solstice d'hiver comme au solstice d'été, sans jamais lasser ; comme une source vivifiante ; une musique qui amènerait tour à tour l'eau à vos yeux et puis une flambée dans votre cœur ; un air qui ferait redresser votre tête jusqu'au ciel, éclaircirait vos yeux, refermerait vos bouches ; un écho qui ferait entrer en communion avec la beauté du monde et commanderait de s'asseoir pour méditer à des régiments de pratiquants de tai chi chuan... Les variations Goldberg dans cette interprétation tout en délicatesse du maître incontesté - Glenn Gould dont on entend la voix jaillir au plus près du clavier. Merci.

mercredi 3 novembre 2010

Les chrysanthèmes, marguerites des morts du cimetière du Père Lachaise à la Toussaint

C'était hier, 2 novembre 2010, au cimetière du Père Lachaise ; à la tombée de la nouvelle heure d'hiver, amorcée dimanche. Partout du jaune, illuminant la pierre grise.Et les feuilles d'automne se répandant dans un mouvement de balancier pour se poser nonchalamment sur les marbres sombres. Dans les allées, de nombreux visiteurs, touristes, familles en deuil, solitaires affairés... Avis à tous les amateurs de poésie, le moment est rêvé pour se promener dans ce cimetière extraordinaire du XXème où les chats sont bien dodus.

mardi 28 septembre 2010

Nouvelles clés est mort... quelle déception !

Tribune - Quelle mouche pique les directeurs des journaux à vouloir changer leur maquette ! Une amie chère m'a fait découvrir Nouvelles Clés il y a bon nombre d'années. Ce fut une rencontre ; comme avec une personne réelle. Une surprise qui m'a harponné, ouvert coeur et esprit pour me faire dire à peine repliée, "Encore !".

Je m'y suis abonnée et désabonnée. J'ai conservé les numéros.

Ces derniers temps, je me réservais le plaisir de le découvrir à l'occasion de longs trajets. Un rituel délicieux qui me déclenchait un sourire à l'abord des gares et aéroports. Souvent enfoui quelque part, le magazine surgissait entre les mains du kiosquier qui allait me dénicher le dernier numéro de Nouvelles Clés. L'attente avant l'effeuillage, ces quelques minutes où il me fallait le porter précieusement jusqu'à mon siège était... ravissement. Cette revue a toujours réussi à me capter de la première à la dernière page me donnant parfois le sentiment d'appartenir à une certaine tribu. Je m'y suis nourrie, apaisée, enrichie. Elle m'a souvent gratté la tête et j'adore ça. La prouesse était de donner de la matière à penser, méditer hors des sentiers battus, des morales, des religions, du judéo-christianisme, c'était un espace de liberté en dehors du temps, ailleurs...

dimanche 12 septembre 2010

Ce jour là, Willy Ronis manquait sur la plage de l'île d'Oléron, alors...

La grande plage sur l'île d'Oléron, un jour du mois d'août 2010 (photo M.S.)

Ce jour là je me suis prise, un peu, pour Willy Ronis. Je venais de voir une exposition de ses photos à Paris. Mon petit Canon trainait dans ma main désœuvrée, quant, tout à coup, j'ai entendu, derrière moi , un tonitruant "Allez", suivis de "hop ! hop ! hop !" vigoureux. Puis, cette bande de lascars a déferlé à folle allure, s'est jetée dans la mer, pour ressortir, sans quitter son rythme infernal. J'ai armé et shooté. Je n'y croyais guère. Et puis, surprise, cette photo tombée du hasard m'a plu, même si je demande humblement pardon aux sujets qui n'ont rien demandé et se retrouvent sur ce blog inconnu.

dimanche 5 septembre 2010

Paris vu des hauteurs du Père Lachaise

Paris vu des hauteurs du Père Lachaise par Louise Joséphine Belmont (1790-1870) - Musée des Augustins de Toulouse.

Le Père Lachaise... un lieu d'inspiration sans cesse en évolution, comme la vie.

lundi 26 juillet 2010

"On n'arrête pas la vague", dit l'homme visionnaire

Biarritz juillet 2010 exposition "Océan" sculpture brésilienne - photo : M.S

"On n'arrête pas la vague", m'a dit un jour mon père de l'air le plus anodin qui soit... Va savoir pourquoi sa petite phrase cogne toujours dans ma tête alors qu'elle aurait pu vite s'effacer comme bien d'autres.

mardi 18 mai 2010

De l'intérêt de l'inconfort qui sème les graines du changement

photo de Marie-Corinne Devilliers - au Cameroun

Il est certaines fois où nous avons l'esprit plus ouvert que d'autres. Certaines paroles entrent en résonance avec des sensations embryonnaires que nous portons en nous sans le savoir. Les mots vibrent alors un peu pour nous dire "ouvre toi".

Ce matin, au cours de tai chi, j'ai entendu cela qui m'a fait ça :
"L'intérêt de l'inconfort c'est de nous permettre de changer".
Si nous sommes toujours dans les mêmes rails, c'est vrai... nous n'avons pas à nous gratter la tête.

et encore une petite phrase pour tous les jours de la vie qui me fait cet effet là :
"Quand l'intention est claire, quand la forme est claire, l'esprit s'apaise".

et d'après mon expérience, ce qui vaut pour le tai chi vaut aussi pour des tonnes d'autres choses de la vie.

vendredi 15 janvier 2010

La plongée du héron surfe sur l'aiguille au fond de la mer dans le tai chi chuan


Ce bel héron blanc plongeant vers la terre camerounaise m'évoque l'aiguille au fond de la mer - l'un des mouvements gracieux de l'enchainement du tai chi chuan de la forme Yang.
Les animaux nous enseignent un savoir oublié depuis notre jeune âge... celui du naturel, que les lignées d'inventeurs chinois du tai chi chuan ont su capter et transmettre.

dimanche 3 janvier 2010

Traduire le Tao te king de Lao Tseu exige du courage tant le texte est énigmatique

Façade à Saint-Valéry-sur- Somme (80). Photo : Marise Sargis.

Chapitre XLVII du texte fondateur du taoisme,
le Tao te king écrit par Lao Tseu un surnom qui signifie "le Vieux". Ce sage de l'Antiquité chinoise s'efforçait de se cacher et de rester anonyme selon l'historien chinois Sseu-Ma Ts'ien.


I - Traduction de Richard Wilhelm
(traduit de l'allemand au français par Etienne Perrot) :

Sans franchir le pas de sa porte,