dimanche 3 janvier 2010

Traduire le Tao te king de Lao Tseu exige du courage tant le texte est énigmatique

Façade à Saint-Valéry-sur- Somme (80). Photo : Marise Sargis.

Chapitre XLVII du texte fondateur du taoisme,
le Tao te king écrit par Lao Tseu un surnom qui signifie "le Vieux". Ce sage de l'Antiquité chinoise s'efforçait de se cacher et de rester anonyme selon l'historien chinois Sseu-Ma Ts'ien.


I - Traduction de Richard Wilhelm
(traduit de l'allemand au français par Etienne Perrot) :

Sans franchir le pas de sa porte,

on connait le monde.
Sans regarder par la fenêtre,
on perçoit le Sens du Ciel.
Plus quelqu'un va loin,
moins il en sait.

C'est pourquoi le Sage n'a pas besoin de s'en aller
pour connaître toute chose.
Il n'a pas besoin de voir
pour être lucide.
Il n'a pas besoin de faire
pour accomplir.

(TAO TE KING publié à la Librairie de Médicis)

II - Traduction de Liou Kia-hway (éditions Folio) :

Sans franchir sa porte
on connait l'univers
Sans regarder par sa fenêtre
on aperçoit la voie du ciel.

Plus on va loin,
moins on connait.

Le saint connait sans voyager,
comprend sans regarder,
accomplit sans agir.

(Tao-tö king publié aux éditions Folio traduction française 1967)

A mon sens, la première traduction, qui repose sur des sources chinoises, permet de mieux aborder ce texte sibyllin, ce qui attire notre attention sur l'importance cruciale du traducteur.

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