vendredi 7 juin 2013

Les voies de la posture du matin, n'importe où, naturellement

 [Abbaye des Vaux de Cernay].



Ce matin,  la lumière vive de juin s'infiltrait à travers les volets. Une fois debout, l'envie de m'installer en posture fut  là. Je le note car elle ne vient pas si souvent... Une posture de Qi Gong c'est comme méditer, c'est un travail d'attention qui exige une certaine disponibilité.

"Faites selon vos possibilités, même deux minutes, mais toujours régulièrement, chaque jour, c'est une règle d'or, c'est comme ça que vous progresserez et en tirerez tous les bienfaits", ont coutume de dire mes professeurs de Qi Gong.


 J'en suis convaincue.Juste, la vie urbaine et mon indiscipline naturelle rendent difficiles le bon conseil de sagesse.


Ce matin après avoir dégusté mon petit déjeuner, je me suis installée près de la fenêtre dans la position de l'arbre, comme si on embrassait un très très vieux chêne, tranquillement.

"Spiralez légèrement les avants bras à partir des coudes jusqu'aux doigts, ouvrez grands les paumes, écartez bien les doigts, sans forcer,  attention aux pouces, c'est comme si vous teniez un bol dans vos mains, lâchez les épaules, le bassin, asseyez vous, fléchissez les jambes et surtout, surtout... imaginez en vous la qualité de l'eau, laisser vivre la fluidité dans le corps,  ne figez rien, ouvrez votre regard ;  si vous êtes fatigués, surtout n'abandonnez pas d'un coup brutalement la posture, relâchez doucement vos bras vers le bas dans une posture basse,  puis reprenez, montez les mains à hauteur d'épaules, écartez les coudes..."

C'est tout ça que j'entendais ce matin en accomplissant ma posture, la fausse immobilité du mouvement, le souffle qui fait respirer la chair et les os, onduler la colonne vertébrale de manière invisible.

Un regard jeté au réveil pour noter le début, un autre porté à la fin, dix minutes en tout...
Pas plus ; pas moins. Guidée seulement par le temps du corps, pas celui du volontaire petit soldat.
Au début le temps me posait un problème, comment le calculer, savoir où j'en étais. Cela m'agitait. Puis, j'ai arrêté d'y penser et accepté de ne pas compter forcément.

J'ai compris qu'il est plus efficace et bon pour soi même de se laisser guider par ses sensations... l'un des  principes du Qi gong.    
                 

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