vendredi 15 janvier 2010

La plongée du héron surfe sur l'aiguille au fond de la mer dans le tai chi chuan


Ce bel héron blanc plongeant vers la terre camerounaise m'évoque l'aiguille au fond de la mer - l'un des mouvements gracieux de l'enchainement du tai chi chuan de la forme Yang.
Les animaux nous enseignent un savoir oublié depuis notre jeune âge... celui du naturel, que les lignées d'inventeurs chinois du tai chi chuan ont su capter et transmettre.

Inlassablement les adeptes du tai chi chuan répètent dans la forme longue de Yang Chen Fu, dite en 108, les mouvements inspirés de ces animaux. Cela donne :

"la grue blanche déploie ses ailes"
"le serpent qui rampe"
"le coq d'or se tient sur une patte"
"le serpent blanc darde sa langue"

Visualiser l'animal est un subterfuge pour aider l'élève à mémoriser les postures et à développer son "corps d'intention".

Dans le Qi Gong des animaux, l'observation de qualités énergiques différentes est recherchée pour une mise en circulation en interne.

Quand le mouvement naturel se manifeste, que le corps est unifié en entier, l'esprit s'apaise et l'efficacité martiale peut se déployer à plein. Le "Fa jin" explosif (la sortie de force) arrive au prix de longues années de pratique régulière ou jamais...

photos : Marie-Corinne Devilliers au Cameroun.

1 commentaire:

Yola Le Douarin a dit…

Il faut en effet ne serait-ce que pour que le mouvement naturel se manifeste une bonne dose de patience et de persévérance, mais cela fait sans doute aussi partie de la pratique…