lundi 15 août 2011

Au revoir, David Servan-Schreiber

Un homme qui se meurt et ose l'écrire. Cela donne des mots trempés dans l'encre absolue. Avant de partir, David Servan-Schreiber nous a réservé une surprise : On peut se dire au revoir plusieurs fois. De petit format, l'ouvrage est découpé en 29 chapitres.

Cela commence par "Le test du vélo" à l'annonce de la tumeur cérébrale,  jusqu'à "La caresse du vent", la finale poétique dédiée à ses enfants.   

Parce qu'il était un neuropsychiatre très ouvert ;  un  médecin  humaniste et un malade cobaye, David Servan-Schreiber enseigne beaucoup de choses essentielles : ne pas s'apitoyer,  découvrir qu'il est possible de rire jusqu'au bout du possible, dire sa tristesse à ceux qui souffrent et comment réussir  sa mort. Son témoignage d'honnête homme fait œuvre utile.

C'est un livre qui change notre regard sur le dernier passage, nous enseigne à agir face à un proche et à soi même, un livre que l'on a envie de relire et d'offrir.

"Ce jour-là, en sortant du centre de radiologie, je suis rentré chez moi à vélo..." 

Cette mort ouvre  sur une  autre question de société engagée par l'Association pour le droit de mourir  dans la dignité, lire la réflexion sur la mort en douceur de David Servan- Scheiber publiée le 1/8/2011 sur le blog de l' ADMC. 

2 commentaires:

Yola Le Douarin a dit…

J'ai failli l'acheter, et puis… Ce qui m'a fait reculer n'est pas tant la mort que la maladie, le cancer, cet oiseau de malheur qui fond sur vous au moment où vous vous y attendez le moins… Mais tu parles si bien de ce bouquin que j'essaierai peut-être.

@marisesargis a dit…

Tu peux... rien de pathos, du vrai fond.